Sans pouvoir le définir clairement, démarré il y a fort longtemps, ce projet de réunir des photographies issues d’endroits et de lieux  différents me semblait confus voire irréaliste. Et puis, à force de questionner les images et de pousser la curiosité durant l’isolement,  j’ai pris conscience qu’il existait un fil conducteur narratif savoureux dans ce cheminement.

Par le témoignage qu’elle offre, la photographie fige un moment passé et ralentit le passage à l’oubli.  Ma lutte futile contre le temps est composée d’une multitude de signes étranges, sacrés, cachés et improbables qui répond à une soif de symboles. Il en résulte une compilation de métaphores intemporelles dont j’ai pris le plaisir de légender librement durant mon confinement.

Ici, les lieux n’ont finalement que peu d’importance car le thème développé questionne au final ma survie et la résistance au sens large.  Dérisoires, tendres et radicales, les photographies du SEPIA IMAGINARIUM invitent au voyage intérieur, propice à notre imaginaire.

Bruno D’ALIMONTE 11/2020