Sepia Imaginarium
Sélection d’objets photographiques – VENTE ÉPHÉMÈRE
“Où se perd l’intérêt, se perd aussi la mémoire.“– Goethe
Aujourd’hui une idée foraine de mouvements circulaires espère vous tatouer ses traces au plus profond de la rétine.
C’est bien d’un œil qu’il s’agit, ou un souvenir de fleur, de spirographe.
Tout ce que nous voyons est l’appropriation du monde par notre imaginaire.
Hypnotique? Non, flou, dénaturé, hérité comme la mémoire imparfaite dont on s’arrange pour mieux respirer.Avec les reliques d’une éducation cruciforme, les dilemmes sont nombreux et les choix difficiles pour le navetteur de l’ennui. (Lire la suite)
Dans ce bus, le regard songeur, le paysage défile tandis que je pense à mes parents perdus et à la rénovation de notre maison. Durant un bref instant « L’AMOUR » en capitales inscrit sur la façade d’un immeuble à l’agonie apparaît et agit sur moi comme le titre d’une révélation. Le lendemain, je décide d’immortaliser la scène de la veille. Il me faut cette image. Alors je marche dans les environs dans cette ambiance de fin de saison mais aucun signe de l’AMOUR ne se présente. Pas décidé d’abandonner, mais après plusieurs tentatives en bus et une marche de trois heures dans les parages, j’arrivais alors à cette conclusion : peut-être que ce n’était qu’un rêve ou une nouvelle illusion créée par le Démiurge qui avait envie de se jouer de moi. (suite…)
La vue est plus confortable derrière une vitre épaisse. On est comme au ciné en mode panavision sauf que ça tangue davantage. Nous voilà donc parti en mer agitée sans voir d’horizon. Entre Calais et Dunkerque la distance est courte, je le sais. Le ferry est un peu vieux mais solide, il résiste bien. L’intérieur est chaleureux, on a des vivres pour des années. La scène représente le début d’une odyssée, je viens de lâcher mon job et j’ai du chemin à parcourir. Comme le Brexit, c’est l’occasion de nourrir sa foi et de savourer l’instant.
Du haut de ma villégiature, je savourais les paysages dramatiques car le monde se reconstruit en permanence. Je porte le nom des plus grands palaces et le latin est loin derrière. Quelques pigeons aristocrates squattent et jouissent de la vue. Dans l’urgence, je ferme les rideaux pendant que, de l’autre côté en face, un photographe se moque de moi. Les jeunes ne respectent plus rien ! (suite)
Dans l’hôtel de la pensée, j’héberge des vagabonds du hasard. Souvenirs, idées, pulsions et fantasmes se retrouvent pour faire la fête. Si tu es réceptif et accueillant, … (lire la suite)
“Oripeau maussade à la recherche de la vitesse pure et ce qu’il nous faut c’est la lenteur… “
– Daniel DarcLa lumière me jure qu’on n’a ni commencé, ni terminé et depuis cette autre vitre qui me sépare de la route, je digère néanmoins les arbres et les pylônes alignés. À mesure que le bus avance, je m’éloigne de moi-même. Épris de vitesse, les 5 câbles parallèles à la route me suggèrent une partie de billard électrique effrénée. J’ai besoin d’une extra-ball pour gagner du crédit. J’aurai seulement un arrêt pour récompense, une occasion de considérer que les gibets sont tous reliés au temps qui nous sépare.
Stratège, vous savez la ruse autorisée mais si vous lâchez prise trop longtemps, une chose terrible surviendra!
Le destin est une forme en gestation dans laquelle le tragique immuable en est l’issue. Accueil de passage pour Peter Pan fortuné, le cheval de l’architecte est un doux piège. Venez, il y a de la place. Quant à l’image, si vous la possédez, surveillez-la bien car elle est peut-être habitée.
Sélection d’objets photographiques – VENTE ÉPHÉMÈRE